Lucile Richardot

Northern Light

Au moment où Louis XIV s’évertue à forger un modèle d’art français pour l’exporter dans toute l’Europe, les souverains nordiques procèdent tout autrement. A Stockholm, on cherche davantage à profiter des artistes de chaque nation, sans autre volonté que d’y attirer les meilleurs instrumentistes, chanteurs et compositeurs. Ces derniers savent qu’ils seront bien accueillis par Charles XI de Suède, dont la cour est connectée à toutes celles de la région de la Hanse. Les danseurs, les violonistes viennent principalement de France, les chanteurs d’Italie, les compositeurs de toutes parts. Les parcours sont inattendus : tel chanteur italien, arrivé à la cour de Suède comme chanteur alto, s’y révèle un excellent compositeur ; tel autre compositeur italien se retrouve à composer les toutes premières pièces sacrées en langue suédoise… Cette cour ouverte et son monarque mélomane, passionné et sincère, détachant cette passion de tout projet politique, en viennent à offrir des opportunités et une liberté incroyable à tous ces musiciens : sous ces heureux auspices nordiques, des talents insoupçonnés se révèlent et des musiques inouïes émergent des rives de la Baltique… 

PROGRAMME
Johann Christoph Bach (1642-1703), Ach, daß ich Wassers gnug hätte
David Pohle (1624-1695), Herr, wenn ich dich nur dich habe
Christian Geist (c. 1650-1711), Jesu nostrae, spes salutis
Christian Geist, Es war aber an der Stätte
Giuseppe Peranda (1626-1675), O Jesu mi dulcissime
Johann Philipp Krieger (1649-1725), O Jesu, du mein Leben
Vincenzo Albrici (1631-1696), Cogita, o homo
Vincenzo Albrici, Sive vivimus
Johann Fischer (1646-c. 1716),
Das klagende Schweden-ReichSebastian Knüpfer (1633-1676), Suite
Christian Ritter (around 1645-after 1717), Salve mi puerule
Franz Tunder (1614-1667), Streuet mit Palmen
Franz Tunder, Ach Herre, lätt tina helga englar
Franz Tunder, Jubilate et exultate vivat Rex Carolus
Johann Krieger (1652-1735), I frijdh will iag nu fara

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