Perpetual Night – St John’s Smith Square – Londres
20.05.20 ___ 19:30
St John’s Smith Square, Londres
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Robert Johnson – Care-charming sleep (1614)
William Lawes – Whiles I standing lake(1651)
John Coperario – Go, happy man (1613)
Martin Peerson – O precious time (1620)
William Lawes – Music, the master of thy art is dead (c. 1638 -1648)
Nicholas Lanier – No more shall meads be deck’d with flowers (1669)
Robert Ramsey – Go, perjured man
Matthew Locke – Pavane en Ut
John Banister – Give me my lute (1679)
Robert Ramsey – Howl not, you ghost furies, while I sing
William Lawes – Britannia Triumphans, Final of King’s masque (1638)
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Matthew Locke – Sarabande (1656)
William Webb – Powerful Morpheus
John Hilton – The Judgment of Paris : Rise princely Shepherd
James Hart – Adieu to the pleasures (1675)
John Banister – Amintas, that true hearted swain (1676)
John Blow – Loving above Himself (1700)
Henry Purcell – When Orpheus Sang/Let Phillis (1689)
John Jackson – Phillis, Oh! Turn That Face Away (1676)
John Blow – Epilogue : Sing sing Ye Muses (1700)
Partant de l’univers des Consorts Songs & des Virginalistes anglais, alors que l’esprit virtuose de la Renaissance s’étire encore sur les premières années du XVIIe siècle, il nous est apparu que le monde musical qui suit Dowland et précède Blow et Purcell constituait un univers aussi peu connu que fascinant.
L’instabilité politique du royaume d’Angleterre dans ces premières décennies (monarchie, exécution de Charles I, protectorat de Cromwell, puis restauration) et les tensions perpétuelles entre catholiques et protestants ont nécessairement des retentissements sur la vie artistique : les musiciens évoluent au gré du soutien qu’ils ont apporté à l’un ou l’autre régime, à l’une ou l’autre religion, et l’on voit éclore et disparaître des genres nouveaux, surgir des mélanges inédits et des saveurs nouvelles.
C’est durant cette période que naît véritablement la monodie accompagnée anglaise, où la beauté du contrepoint et de ses dissonances accorde une place nouvelle à une liberté de la déclamation, sur le modèle des recherches italiennes des Caccini & Monteverdi. L’univers poétique est largement issu de la pastorale, tout en faisant une part de plus de plus importante à une véritable inspiration dramatique. La mélancolie reste un ingrédient omniprésent et une signature spécifiquement anglaise.
A la manière d’une belle anthologie, ces songs retracent l’art de bien chanter à la manière anglaise, où la France et sa délicatesse ne sont jamais loin, où les extravagances italiennes sont enviées et imitées. Des grands récits de William Lawes à la séduction des mélodies de John Blow, c’est tout l’univers sonore anglais qui se façonne sous nos yeux et qui construira au fil des ans l’inspiration du jeune Henry Purcell.
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