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Le mar. 09 Déc 2025 19:00

Église Notre-Dame de Chamblac

Bach : Cantates de l’Avent

Les quatre semaines qui précèdent Noël forment un cycle intense dans la vie des Chrétiens : celle de l’attente de l’incarnation du Christ. En attendant qu’elle advienne (d’où le nom qui lui est donnée d’« Avent »), cette période est un temps de mémoire, de préparation et de pénitence pour les fidèles. 

En décembre 1714, Bach marque avec éclat l’entrée dans le 1er dimanche de l’Avent avec la cantate BWV 61 qui entonne glorieusement le cantique de Martin Luther : Nun komm der Heiden Heiland (« Viens, Sauveur des Païens », inspiré du Veni redemptor gentium de Saint Ambroise), soutenu par la pompe d’une ouverture à la française. Avec son poste à la chapelle de la cour de Weimar où il est arrivé en 1708, Bach à l’occasion de découvrir beaucoup de styles musicaux : la musique française à la cour voisine de Selz, la musique italienne au gré des partitions commandées pour la bibliothèque princière.

Dix ans plus tard, il remet sur l’ouvrage ce même texte pour en livrer une nouvelle lecture musicale (BWV 62), dans le cadre de ses nouvelles fonctions de Kantor à l’église Saint Thomas de Leipzig. C’est aussi pour Leipzig qu’il compose la 3e cantate de l’Avent qui nous est parvenue : Schwindt freudig euch Empor (BWV 36) en décembre 1731. 

Bach reprend pour l’occasion une musique qu’il a composée précédemment pour l’anniversaire d’un professeur de l’université. Ce caractère de fête profane fait ainsi écho à l’évangile relatant l’entrée du Christ à Jérusalem, sortant de l’atmosphère de recueillement pour l’exaltation de la foule criant « hosanna » à l’arrivée du Christ.