Le chant d’Orphée, une heureuse redécouverte des Correspondances.
« Avec le Chant d’Orphée, l’Auditorium du Louvre emmène ses auditeurs à la redécouverte de la musique du Grand Siècle. Deux compositeurs sont ici à l’honneur, Marc-Antoine Charpentier (1643-1704) et Henry Purcell (1659-1695).
Le concert alterne entre l’un et l’autre, avec pour trame narrative principale les amours d’Orphée et d’Eurydice : les airs d’Henry Purcell introduisent et prolongent les deux brefs mais beaux actes de l’opéra La Descente d’Orphée aux Enfers de Marc-Antoine Charpentier, en faisant parfois écho (mais pas toujours) à cette même histoire.
Les instruments anciens de l’Ensemble Correspondances donnent au spectacle le charme certain d’un voyage musical dans le temps : violes, flûtes, clavecins et théorbe forment une pâte sonore douce, délicatement feutrée. Les mélodies de Marc-Antoine Charpentier ont des accents à la fois champêtres et raffinés, et la descente aux enfers ressemble par moments à un conte de fées. Sébastien Daucé dirige depuis son clavecin avec entrain, mais sans appuyer les sautillements des mélopées dansantes. »