« […] La voix de la chanteuse française Lucile Richardot sème la confusion chez son auditeur. Officiellement, [la chanteuse] est considérée comme une mezzo-soprano: il s’agit d’une voix féminine ne chantant ni très haut ni très bas. Mais plus important que le registre est la couleur. À certains moments, Richardot sonne comme un contre-ténor, cette voix d’homme se rapprochant des voix féminines et figurant souvent dans les compositions pour castrats.
Cela vous semble compliqué ? Écoutez sa version de la puissante chanson Morpheus du 17ème siècle,
observez ses charmes et réalisez que la question homme-femme n’a pas d’importance.
Ce chef-d’œuvre de l’obscure compositeur William Webb parle d’amants nocturnes qui
espèrent la clémence du dieu du soleil Phoebus. Le souffle de la viole de gambe, une harpe baroque tombe doucement, [et] tendrement Lucile Richardot chante à la «nuit perpétuelle», la nuit éternelle.
«
Guido Van Orschot, 28 avril 2018, De Volkskrant