Il a suffi dequelques années à peine à Sébastien Daucé et son ensemble Correspondances pour prouver que tout n’était pas encore joué dans l’univers de la musique baroque. Au sens propre comme figuré. À l’heure où il est de bon ton (commercial) de vanter les (re) découvertes de partitions oubliées, qualifiées un peu vite de chef-d’oeuvre, Daucé, lui, fait bel et bien l’événement, et sans tricher. Chacun de ses enregistrements consacrés à la musique sacrée du Grand Siècle – Charpentier, Moulinié, Boësset, de Lalande… – se révèle pur joyau.
Le double CD-livre qui paraît ces jours-ci, poli pendant trois longues années de recherches, est encore plus interpellant. Il propose en effet la reconstitution musicale des grandes lignes du «Ballet royal de la Nuit», événement marquant du début du règne de Louis XIV auquel participa le jeune souverain en personne.
Stéphane Renard
12 septembre 2015